petits-enfants de sa fille.
petits-enfants de son fils.
beaux-grands-parents. un nouveau statut.
beaux-petits-enfants de son fils.
beaux-petits-enfants de sa fille.
Certains les comparent à une bibliothèque, d'autres au symbole des confitures et tricotages d'hiver, d'autres encore à des transmetteurs de mémoire... Ils sont tout ça à la fois en effet !
Ils sont, lorsque l'on a la chance d'en avoir, ces personnes qui savent l'histoire de la famille, celles qui racontent les racines, celles qui disent oui même lorsqu'il faudrait parfois dire "non", souvent celles auxquelles on peut se confier, en toute confiance...
Avoir des grands-parents c'est avoir une chance de fixer à tout jamais des figures parentales vers lesquelles venir se réfugier aux pires et aux meilleurs moments de notre vie...
Même si aujourd'hui les grands-parents ont changé : plus jeunes, plus actifs et donc parfois moins disponibles, ils sont une relation essentielle dans l'équilibre d'une famille, qui plus est, face à la décomposition et re-composition de la structure familiale.
Malgré les différents qui parfois opposent parents et enfants, il y a urgence à considérer que la relation grands-parents/petits-Enfants est à préserver car ce qui s'exprime entre ceux deux entités ne doit pas toujours porter pas le poids d'un passé parfois délicat, douloureux et peut même, parfois, participer à rétablir un lien brisé ou perdu.
(...) Vous insistez beaucoup sur le rôle fondamental des grands-parents auprès de leurs petits-enfants.
E.A. : Je trouve que l’on vit dans une société « anti grand-mère » et cela me navre et me met même en colère. J’ai entendu pendant des années des pédiatres dire que pour faire une bonne consultation, il fallait mettre les grands-mères dehors ; tout cela au nom d’un pseudo discours freudien. J’affirme tout le contraire. La grand-mère est indispensable. Plus que jamais, dans notre société où la plupart des mamans ont fait des études et travaillent, on a besoin des grands-mères. Leur rôle est à la fois très humble et très complexe. Il faut à la fois être disponible tout en acceptant de ne pas être l’acteur n°1 auprès de l’enfant. Aux grands-parents, les petits-enfants insufflent une nouvelle énergie, une jeunesse extraordinaire. Vous devenez immortels, en meilleure santé. C’est comme si votre petit-enfant vous réinjectait de la vie ! Aux enfants, les grands-parents apportent la transmission, la mémoire, l’histoire, les racines, mais aussi de la présence, de l’affection, de l’écoute et du lien. J’ai aujourd’hui 7 petits enfants, qui vont du CM2 à la préparation en médecine. Je les vois tous les deux jours. Un vrai bonheur ! Je conseille à tous les grands-parents qui vivent loin de leurs enfants de voyager et de rester connectés avec eux grâce aux nouvelles technologies. C’est essentiel pour toutes les générations. Et je leur dis, arrêtez de vous quereller avec vos filles sur l’éducation des petits !
Quelle est votre philosophie de vie aujourd’hui ou laquelle doit-on retenir de votre expérience ?
E.A. : J’ai 78 ans. Chaque fois que je me lève le matin, je me dis que j’ai beaucoup de chance de voir une nouvelle journée ! D’ailleurs, je travaille toujours, comme si j’avais 40 ans ! Ma philosophie, c’est donc premièrement de profiter de la chance d’être vivante, et deuxièmement, c’est de me dire qu’il y a encore beaucoup à faire pour les enfants aujourd’hui. Nous sommes notamment face à une véritable épidémie de retard de langage, avec des enfants qui ne sont plus suffisamment nourris au langage parlé. Les parents ne parlent plus suffisamment aux enfants, d’où une fois encore l’importance des grands-parents, car ce sont les plus merveilleux conteurs. On a donc besoin plus que jamais des grands-mères !
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